Au fil des jours... n°32 24.12.2008
PAR COMAGUER
mercredi 24 décembre 2008, par Comité Valmy
BERLIN LE 25 NOVEMBRE 1936 SIGNATURE DU PACTE ANTI-KOMINTERN ENTRE LE JAPON IMPERIAL ET LE REICH par J von Ribbentrop et le comte Kintomo Mushanokoji
Au moment où la propagande occidentale refabrique un « péril russe » pour mieux masquer l’énorme pression militaire que les Etats-Unis et leurs vassaux de l’OTAN exercent sur les frontières de la Fédération de Russie, il n’est pas inutile de citer un passage du livre écrit au sortir de la seconde guerre mondiale sous ce titre par deux historiens étasuniens MICHEL SAYERS ET ALBERT E. KAHN. La traduction française fut publiée en Avril 1947.
Le livre, bien qu’il soit difficile à trouver de nos jours, mérite bien sûr une lecture intégrale au moment où la nouvelle équipe étasunienne dirigeante s’apprête à livrer sur le « Grand échiquier » eurasien une nouvelle bataille pour l’hégémonie mondiale. Il revient à un sénateur US de tirer les enseignements de cette gigantesque et dramatique « partie d’échecs » qu’a été la seconde guerre mondiale.
Parlant au Sénat américain le 20 mars 1946, le sénateur Pepper, de l’Etat de Floride, avertit avec force du danger sinistre d’une nouvelle guerre :
« Pensant que sa philosophie est telle qu’elle ne sera jamais acceptée par les nations dominées par les trusts, la réaction ou les russophobes, la Russie est obsédée par de nombreuses craintes... La Russie sait ce qu’est la guerre .C’est pourquoi sa crainte n’est pas imaginaire. E1le se développe sur son angoisse et ses souffrances. Elle nait des ruines fumantes, de ses régions dévastées, des 15 millions d’hommes de femmes et d’enfants - 50 fois nos pertes – qu’elle a perdu dans cette guerre, des 25 millions de gens que la guerre laisse sans foyer et misérables, de tous ceux qui marchèrent , affamés , mal vêtus et mal logés avec la volonté de vaincre ces ennemis qui, avec une barbarie cruelle et une atrocité indescriptible , envahirent le territoire de leur patrie et attaquèrent ses peuples.
La peur de la Russie est aggravée par les souvenirs du passé. Elle se souvient de l’été 1919, alors que les armées de 14 nations parmi lesquelles l’Angleterre, la France, la Chine, les Etats-Unis, le Japon et l’Allemagne menaient une guerre contre la nouvelle Union sur le sol soviétique.
La Russie se souvient de la lutte contre les Rouges, de la conspiration ouverte et organisée contre elle dans les plus grandes nations capitalistes du monde, qui se poursuivit après que les forces militaires étrangères eussent été retirées ou chassées d’U.R.S.S., longue période où elle était redoutée et haïe de tous et reconnue par personne.
Elle se souvient comment Hitler a été créé contre elle et comment on a refusé de l’inviter à Munich, où elle acquit virtuellement la certitude qu’Hitler l’attaquerait. Elle se souvient de la conspiration germano-italo-japonaise en vue de la détruire sous l’hypocrite prétexte d’un pacte anti-Kominterm et qu’aucune des nations fortes et puissantes n’a protesté contre cette agression projetée. »
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