Nouvelle Résistance : élaborer un projet politique progressiste
jeudi 8 octobre 2020, par Comité Valmy
Le 21 juin 2008, L’Arc Républicain de Progrès a été constitué. Il s’agit de l’alliance de plusieurs organisations dont les objectifs convergent. C’est une avancée, considérée par le Comité Valmy comme marquant une étape significative dans la construction pas à pas, avec d’autres forces progressistes et anti-impérialistes, de l’alternative républicaine, patriotique, anti-oligarchique, sociale et anti-impérialiste dont le peuple français a aujourd’hui besoin.
L’ARP invite à s’inspirer de la Résistance et de son esprit. Il préconise la réactualisation du Programme du Conseil National de la Résistance. Les propositions politiques du Comité Valmy déjà inspirées de ce programme gardent tout leur intérêt notamment comme élément de réflexion. 2 août 08.
En ce mois de décembre 2018 ce texte pour l’essentiel reste conforme à la vision du Comité Valmy. Cependant il devra être actualisé rapidement. En effet certains éléments ( très peu nombreux) ne correspondent plus à l’évolution de nos analyses. De plus, nous proposons aujourd’hui un rassemblement anti-oligarchique national pour rétablir la souveraineté de notre peuple-nation, à travers un compromis historique.
Un collectif pour un mouvement de libération nationale a été constitué ce 1er décembre 2018. Il va nécessiter l’élaboration d’ une plate forme commune pluraliste et consensuelle.
Claude Beaulieu le 15 décembre 2018.
Voir en ligne : PROGRAMME DU CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE (CNR)
Mises en ligne le 1er mai 2004- Amendées en juin 2006
« La souveraineté, populaire et nationale, est indivisible, inaliénable et imprescriptible. »
En ce 60ème anniversaire du programme exemplaire du Conseil National de la Résistance, rassembler majoritairement, autour de la nation et de la République trahies et en cours de sabordage, les citoyens de toutes les sensibilités de l’arc républicain, fidèles à la France et à son peuple, est une urgence politique, démocratique et de salut public.
Ce rassemblement est appelé à mobiliser les citoyens -indépendamment de leurs convictions philosophiques et religieuses ou de leurs origines ethniques- et qui massivement, sont resté fidèles à l’exigence d’une France libre et attachés à la souveraineté de notre peuple ainsi qu’à son droit inaliénable à disposer de lui-même.
Dans cette perspective, la construction par étapes, d’un rassemblement populaire appelé à devenir majoritaire est possible et crédible. Elle seule permettrait de rétablir la démocratie, l’indépendance nationale et la souveraineté populaire. La reconquête de la souveraineté nationale et le rejet du carcan de l’UE, libéreront aussi la possibilité d’une politique économique et sociale progressiste. La solidarité internationaliste envers les autres peuples, caractérisera ce combat du peuple de France pour le progrès et la liberté, contre tous les impérialismes conduits par les dirigeants des Etats-Unis - ces ennemis communs des peuples du monde - qui multiplient les guerres tous azimuts.
L’élaboration d’une Charte Nationale et Républicaine, la nécessité historique de contribuer à la construction d’un rassemblement populaire majoritaire -l’union républicaine, patiotique et sociale du peuple de France- pourrait ouvrir la voie, selon le Comité Valmy à un processus menant à la convocation d’Assises de la République. Mais il va de soi que notre comité est disposé à envisager toute autre dynamique réaliste de rassemblement républicain, patriotique et de progrès qui prendrait naissance dans la vie, à travers le développement du mouvement social et du combat de résistance populaire.
Il est manifestement aujourd’hui nécessaire de réaffirmer la République, son unité et ses principes, de rétablir la souveraineté nationale et populaire et de remettre le progrès social à l’ordre du jour, autant d’objectifs qui impliquent de reconsidérer de fond en comble cette "construction européenne" dont 60 ans d’expérience ont démontré le caractère intrinsèquement pervers. En premier lieu, il est nécessaire d’abandonner la désastreuse logique supranationale, fédéraliste et néo-libérale de Maastricht ( et de sa suite ) et de rejeter la vassalisation au bellicisme atlantiste qu’elle implique.
A l’exemple du programme du Conseil National de la Résistance duquel il convient de s’inspirer, cette Charte qui pourrait prendre une appellation différente et dont le Comité Valmy propose l’élaboration collective, devrait donc être Républicaine, conforme à l’intérêt national, à la souveraineté populaire et au progrès social, elle serait laïque et anti-impérialiste.
-Réaffirmer l’unité et l’indivisibilité de la République ainsi que la citoyenneté. La Nation n’est pas fondée sur des critères ethniques ou religieux. La devise de la République est Liberté, Egalité, Fraternité.
-Réaffirmer, renforcer et promouvoir la laïcité qui est l’un des principes fondateurs de la République et de son unité.
-Refuser le communautarisme et ses composantes le multiculturalisme et l’ethnicisme. Combattre politiquement sa logique de division, contraire aux principes de la République, à son unité et à la solidarité entre citoyens. Il est une logique délétère et porteuse d’affrontements ethniques, religieux ou autres, au sein de la Nation. La solidarité républicaine est avant tout populaire, citoyenne et nationale, elle rejete toute forme de racisme et de xénophobie.
-Bâtir une économie de progrès social en faveur du peuple et au service de la Nation. Promouvoir la réindustrialisation de la France.
-Instaurer une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie et de l’Etat.
-Replacer la justice sociale et le progrès au premier plan des objectifs de la République afin de redonner un élan et une dynamique nouvelle à la France.
Dans l’état d’urgence actuel que connait la France, une économie comportant une part de mixité nous apparaît souhaitable et à l’ordre du jour, dans le contexte d’un nécessaire compromis historique républicain.
Cela se traduira par la coexistence d’un secteur public décisif et d’un secteur privé non hostile à la nation ainsi que par l’existence d’entreprises à capitaux mixtes. Le développement de la participation, prévue dans le programme du CNR et dont nous avons une vision intégrée à la lutte des classes, l’autogestion et le mouvement coopératif seront également favorisés, en particulier lors des abandons d’entreprises par les patrons et de délocalisations.
-Stopper le démantèlement et rétablir les services publics, notamment France-Télécom, La Poste, SNCF, EDF-GDF, refuser la privatisation des autoroutes…
Effectuer des re-nationalisations, en particulier des banques et des secteurs stratégiques. La nationalisation des secteurs stratégiques permettra notamment de rétablir les bases économiques de l’indépendance nationale.
- Nationaliser le service public de l’eau.
- Maintenir et renforcer notre système de production d’électricité nucléaire.
-Contrairement à la logique européïste qui favorise son effacement au profit de structures supranationales, l’Etat retrouvera un rôle important et équilibré d’intervention pour le progrès social et l’intérêt économique et politique de la nation.
-Redéfinir une planification démocratique adaptée à notre époque.-Valoriser le travail par une plus grande implication des salariés dans la vie de l’entreprise par une promotion ambitieuse des mécanismes d’intéressement et de participation financière.
-Renforcer le rôle des comités d’entreprise, les droits des travailleurs, le rôle des syndicats. Réaffirmer et rétablir le Code du travail.
-Reconquérir l’indépendance de la France, l’intégralité de la souveraineté populaire et nationale, du droit du peuple français à disposer de lui-même. Cela implique le rejet de l’Euro et le retour au Franc ainsi que le retrait de la France de l’Union européenne.
-Dénoncer tous les traités fédéralistes. Rejet du fondement ultralibéral et antisocial, supranational et atlantiste qui, depuis le Traité de Rome, caractérise cette Europe de la finance mondialisée, imposée à marche forcée. L’Europe fédérale, construite contre les peuples, est intrinsèquement perverse, elle n’est pas amendable. Elle n’est en rien irréversible. Il n’existe pas de peuple européen. Toute perspective de « Constitution » européenne sera abandonnée pour cause d’illégitimité et du caractère chimérique, hostile aux peuples et aux nations, de cette construction artificielle, impérialiste et totalitaire.
-Rétablir la souveraineté monétaire et les prérogatives de la Banque de France.
Rétablir le Franc. Choisir un référent monétaire dissocié de toute monnaie particulière (Etalon or ?). Etudier et consulter le peuple sur cette question fondamentale, la possibilité et l’utilité éventuelle d’une monnaie commune ainsi que sur la possibilité d’une Europe confédérale.
Dénoncer le pacte de stabilité budgétaire.
Promouvoir un patriotisme économique lié à une volonté de progrès dans tous les domaines. Orienter l’épargne française vers le soutien à une économie nationale solidaire et sociale.
-Le rétablissement et le reforcement d’un secteur public puissant, la nationalisation de l’ensemble des secteurs stratégiques seront la base économique de l’Indépendance nationale reconquise.
3- Rétablir une politique étrangère et de défense indépendante, souveraine, anti-impérialiste et favorable à un monde multipolaire.
Rejet de l’actuelle vassalisation de la France - Refus de toute hégémonie.
-Intégrer la France dans le combat anti-impérialiste des peuples du monde et des nations libres, favoriser et soutenir leur nécessaire front uni contre la mondialisation néo-libérale orchestrée par les USA et dont la construction d’une Europe supranationale est à la fois une conséquence et un instrument.
-Face à la menace américaine et sa doctrine occidentaliste de guerres préventives tous azimuts, retirer la France de l’OTAN, instrument des USA et de ses satellites. Oeuvrer pour la dissolution de l’OTAN dont le maintient et le renforcement systhèmatique conduisent à la guerre.
-Refuser toute perspective d’une Europe fédérale des régions, qui doit être déstructurée. Construire une autre Europe, indépendante, fondée sur les peuples et des Nations souveraines et solidaires, suivant une base d’alliances et de coopérations mutuellement profitables.
-Agir pour que la France conserve sa position de membre permanent et son droit de véto, au Conseil de sécurité de l’ONU, et pour que celle-ci devienne un instrument de délibération souveraine des peuples, par l’entremise des gouvernements qu’ils auront mandatés.
-Agir pour un monde multipolaire rejetant toute hégémonie, notamment américaine ou allemande en Europe. La France doit s’opposer à tout impérialisme.
Construire une alliance stratégique de paix, dont le noyau pourrait être constitué par une ligne Paris-Berlin-Moscou.
-Etablir des relations avec l’Organisation de Coopération de Shanghai.
-Encourager les liens de coopération puis d’association avec la Chine.
-Développer des coopérations bilatérales ou multilatérales, respectueuses des peuples et des nations pour un progrès économique réciproque.-Œuvrer pour la coexistence pacifique dans le monde par le progrès, la justice et la coopération.
-Condamner la logique de guerres préventives, aboutissement inéluctable de la théorie néocolonialiste du droit d’ingérence.-Avec les peuples du monde, combattre les partisans du « choc des civilisations », quels qu’ils soient et où qu’ils sévissent.
-Rétablir le lien armée-Nation, ainsi qu’un service militaire de conscription à côté d’une armée de métier à fort potentiel technologique ; instaurer un service civil.
-Contribuer à la concrétisation d’une solidarité environnementale internationale.
Mettre en place un office européen de recherche sur les énergies nouvelles.
-Promouvoir la solidarité avec les pays de l’arc méditerranéen, notamment du Maghreb, ainsi qu’avec les pays de l’Afrique. Proposer à ces pays une véritable politique d’aide afin que les éléments les plus dynamiques de leur société puissent bénéficier de formations et choisir de participer au développement de leurs pays au lieu de les quitter.
Etablir des relations nouvelles de co-développement privilégié avec les pays du Sud.
-Assurer un contrôle des frontières nationales en fonction des intérêts et de la sécurité de notre pays.
-Renforcer les solidarités culturelles mais aussi économiques et stratégiques au sein de la francophonie. Constituer, en dehors de toute logique néocoloniale, un bloc d’amitiés internationales autour des valeurs universelles de la République et de la Nation, véhiculées par la langue française.
-Renforcer le rôle international ainsi que le rayonnement culturel de la France. Celle-ci doit redevenir le chantre du dialogue des civilisations, et pour cela favoriser et faire respecter le pluralisme culturel et linguistique dans le monde.
-Participer à la lutte pour « un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication ». Le droit à l’information, à la communication et à la connaissance pour tous étant incompatible avec la pratique et l’idéologie du néolibéralisme, la France doit œuvrer pour qu’il en soit déconnecté.
4- Revivifier la démocratie érodée par des décennies d’abandon national et républicain.
-Elaborer une alternative politique nouvelle, républicaine, patriotique et sociale.-Continuer le combat antifasciste de la Résistance. -Défaire le totalitarisme maastrichtien.-Rendre la parole au peuple de France qui devra refonder les institutions républicaines et rétablir sa souveraineté grâce à une consultation démocratique.
-Renforcer l’Etat mais aussi les pouvoirs de contrôle du peuplesouverain par rapport à son appareil, aux gouvernements et aux élus.
-Introduire le référendum d’initiative populaire.
-Redonner un caractère républicain à la politique d’éducation nationale, placer celle-ci, ainsi que la recherche fondamentale, à l’écart des intérêts privés.
-Redéfinir la décentralisation en conformité avec l’unité de Etat-Nation républicain.-Défendre les communes et les départements.
-Libérer du "marché" et de la pensée unique, la presse, les médias et la culture.
-Construire un service public puissant. Culture, éducation, recherche, santé, environnement, eau, transports publics doivent être pour l’essentiel, non dépendants de la logique néolibérale dominée par le marché.
Refuser la marchandisation de toutes les activités humaines et le brevetage du vivant.-
Définir et pratiquer une politique républicaine d’immigration dont il est de l’intérêt d’aucun peuple qu’elle soit anarchique et sans borne. Cette politique doit être humaniste mais aussi, guidée par l’intérêt national. Elle doit être soucieuse de l’intégration des citoyens issus de l’immigration. Elle doit s’accompagner d’une pratique de co-développement avec le Tiers-Monde.
- Lutter contre le racisme, la xénophobie et les discriminations ethniques, sexistes ou religieuses.
Article 35 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 :
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »
A TITRE D’EXEMPLE : Pour servir d’exemple et enrichir notre réflexion : voir dans cette rubrique le programme du Conseil National de la Résistance.
Mise en ligne mai 2004
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